Comment nomme-t-on les 100 premiers nombres ? (Annexe C1)
- En Chinois et dans toutes les langues asiatiques il n’y a aucune irrégularité linguistique
- Dans les langues slaves il n’y a aucune irrégularité linguistique
- Dans les langues sémitiques, dont l’arabe, il n’y a aucune irrégularité linguistique
- En Italien, grâce à l’héritage du latin, il n’y a aucune irrégularité linguistique
- Dans les langues vernaculaires en Afrique (Walof, Ewe, Dioula, …), il n’y a aucune irrégularité linguistique
- Dans les langues anglo-saxonnes, il y a deux irrégularités linguistiques, ce sont des exceptions
- Dans les langues hispaniques, il y a cinq irrégularités linguistiques, ce sont des exceptions
- En Français, il y a cinquante-six irrégularités linguistiques, soit plus de la moitié des expressions pour « compter » de zéro à cent (Annexe 2). Plus de la moitié, on ne peut plus parler d’exceptions
Dans la concurrence internationale des premiers apprentissages, suivi par TIMMS, notre système de numération conventionnel serait la cause de nos difficultés.
- Handicap psychologique : cette singularité constitue un obstacle majeur pour les enfants, à l’abord de leur apprentissage des mathématiques. Ce système illogique est incompréhensible pour un enfant de 4, 5 ou 6 ans ; certains vont franchir l’écueil ; beaucoup resteront en difficulté, « apprendre sans comprendre » ; tous garderont une première impression d’absence de logique et de prédominance de règles arbitraires abstraites. Ce « désamour pour les maths » des enfants français est constaté dans les commentaires des enquêtes internationales. Nous pensons que ce « premier obstacle » dans ce « premier apprentissage » a des conséquences pédagogiques délétères qui peuvent générer, ensuite, un état psychologique de défiance pour la matière, voire une souffrance et souvent un mal-être.
- Quel est le retard induit dans ces premiers apprentissages par rapport aux autres pays ? Six mois, un an ? Si Condorcet avait survécu à la Révolution, le système de numération qu’il préconisait (Annexes 3 & 6) dans son dernier livre « Moyens d’apprendre à compter sûrement et avec facilité»(première publication, 1799, par sa veuve, Paris) serait, assurément, devenu notre façon de compter logiquement comme la plupart des citoyens des autres pays, à l’instar de son système métrique, devenu, finalement, le Système International.
- Tous nos interlocuteurs, de l’Education Nationale à la DGLF, dans la Recherche, à l’Académie des Sciences, se disaient, il y a quelques années, favorables à l’utilisation ou à l’officialisation de cette numération logique. Seule l’Académie Française, approchée, se retranchait derrière l’usage. Nous étudions depuis quinze ans, les difficultés de l’ensemble de la société française, écoliers, élèves, mais aussi adultes, avec le calcul et les mathématiques. Nous pensons, même, que l’économie en souffre (et Annexe 4).
- Actuellement cinquième langue la plus parlée dans le monde, le français devrait être pratiqué par quelque 700 millions de personnes en 2050. Citoyens français, quelle responsabilité, vis-à-vis de ces milliards d’enfants à naître qui vont apprendre notre numération conventionnelle !
Le pays doit reconquérir un niveau en mathématiques, compatible avec le monde moderne. Nous rappelons que la formation, supposée insuffisante des enseignants, n’est pas la cause principale de notre retard. Commençons par proposer une logique dans la numération en Français en promouvant l’usage de la numération de Condorcet, au moins, comme explicitation du système conventionnel usuel. En effet, pour éviter une levée de boucliers des tenants de l’immobilisme, son utilisation pédagogique en parallèle serait un éclairage bienvenu et non pas une perturbation pour les enfants ainsi que notre longue expérience le prouve. Quelques minutes suffisent à un enfant pour l’enregistrer ; nous n’avons jamais constaté une quelconque confusion entre les deux systèmes. Cela devient, au contraire, une pratique clarifiante.
Les enfants que nous prenons en charge avec notre protocole s’approprie la Numération en un tout petit nombre d’heures, à comparer avec l’année de CP nécessaire et quelquefois pas suffisante, à l’école. Tous les enseignants nous confirment ce dernier point.
Nous montrons que le retard des petits français est de l’ordre d’un à deux ans par rapport aux autres pays.